Titre : the last one, turn out the light
Auteure : Stefany
Fandom : Lost
Personnages/Couples : Jack/Juliet
Rating : R (ouais, je suis de retour!!! XD)
Spoilers : Jusqu’à 3x17 Catch-22
Notes de l’auteure : Titre inspiré du film d’Alfonso Cuàron Children of Men. Histoire sombre et déroutante. Nouveau style d’écriture en essai.
The last one, turn out the light
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J’étais à la maison, avec quelques invités
Quand je suis tombée de ma chaise
Et je me suis cogné la tête-
(le national)
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« Tu es Juliet Burke » dit-elle, acquiesce.
Elle repousse ses cheveux derrière son oreille et quitte le miroir derrière elle.
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C’est tellement crucial : elle n’a aucune idée de ce qu’elle fait ici.
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Une révision de l’histoire est toujours une bonne chose.
C’était la règle numéro 1.
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« Est-ce qu’il t’arrive de penser à eux ? » Ben demande un soir au dîner.
« Penser à qui ? » demande Jack.
« Michael et son fils » Les ustensiles frottent contre l’assiette, de l’argent sur de la porcelaine de Chine.
« Tu ne le mentionnes pas devant moi, compris ? Tu ne le mentionnes pas. Il nous a trahi. Il nous a trahi. Il nous a trahi pour se sauver lui-même »
Ben dépose sa fourchette ; il sourit : « Et toi, assis ici, appréciant un dîner avec moi, sauvant ma vie, abandonnant tes amis, c’est différent ? »
Jack se penche légèrement. « Je n’ai jamais tué personne pendant le processus »
« Pas encore. La stupidité et le désespoir peuvent faire de drôle de choses à un homme »
Juliet avale.
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Quelques fois, ils mentionnent encore Dharma, quand ils se croisent, et elle ne sait toujours pas exactement ce que cela signifie. Cela la laisse effrayée, comme toujours.
Elle ne pose plus vraiment de questions.
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« Je veux retourner chez moi »
Elle pleure.
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Pendant sa deuxième année sur l’île, elle accuse Ben de lui avoir lavé le cerveau.
« Franchement » dit-il. « Nous ne sommes pas si intelligents ni maniaques »
Plus tard, c’était – avoue-le, tu aimes bien être ici – et elle goûtait son propre sang.
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Quand ils lui ont dit que Goodwin était mort, elle s’accrochait, yeux bleus rencontrant gazon vert.
Ce ne fut que plus tard qu’elle pleura – (ce n’était pas à cause de lui) –
Vous savez, elle n’avait jamais été aussi froide.
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Quelques fois dans la jungle elle entend des enfants rire.
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Ils sont tous idiots.
Mais encore, elle l’est aussi. Elle n’a aucune idée pourquoi elle les a cru.
Elle savait maintenant que – moquez-vous d’elle – Ben avait simplement dit une semaine et maison dans un seul souffle, comme une promesse, et elle avait sourit.
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« Je ne suis pas morte encore » murmure-t-elle parfois dans la nuit.
C’est idiot et stupide. C’est sa façon de rappeler au monde qu’elle existe toujours.
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Ce qu’ils ne savent pas, ce dont ils ne parlent pas – Jack la protège que parce qu’ils ont couché ensemble une fois.
Première fois dans la maison, un rayon de la lune traversant les nuages. Elle lui a offert du thé, il l’a embrassé.
Ses draps étaient bleus, sa peau en contraste avec eux.
Il avait fait sa place, ses mains, de chaque coté d’elle, le soutenant, il respirait bruyamment, entrant et sortant d’elle à répétition, sans lui faire de mal, et il dit : « Ce n’est pas une question de réconfort »
« Jack », ses mains sur ses joues, ses hanches contre les siennes, qu’une seule fois, « Je ne suis pas ici pour te sauver »
Et tout devient fort et rapide.
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Sayid pointe son arme vers elle et elle compte à l’envers à partir de 10 (patience, ma sœur, avait-elle dit, relaxe, compte de 10 en descendant)
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Elle regarde le regard protecteur de Jack disparaître ; le soleil ne se couchera pas avant au moins une heure, maintenant.
« Tu m’as menti ? À moi ? » demande-t-il, et c’est le à moi qui semble lui avoir fait le plus mal.
Elle sourit.
Le coup de feu ne viens jamais. Pardonnez-la si elle est déçue.
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Ils semblent tous avoir oublié qu’elle a tiré sur quelqu’un de son propre groupe de sang froid pour qu’ils s’échappent.
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« Je ne t’apprécie pas » dit Kate, comme dans un western, et si elle avait été un homme, elle aurait craché par terre. À la place elle a un bol de céréales dans les mains et un T-Shirt trop grand.
« Je peux vivre avec cela » dit-elle, et ajoute ensuite « Katherine » en arrière-pensée.
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Elle a déjà été dans un genre de crash d’avion une fois.
Le jet n’a jamais quitté sa route.
Il y avait un vol pour Miami et un vol pour Duluth : les deux sont arrivés à destination, alors que l’un d’eux n’auraient pas dû.
Le nez de leur avion a frappé le leur.
« Oh » avait-elle soufflé alors que la femme à ses côtés criait et s’accrochait à son siège. « Oh »
Les masques d’oxygènes sont tombés. Il y avait de la fumée.
« Oh »
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« J’étais mariée, une fois, moi aussi » dit-elle comme ça – tu deviens amie avec eux, disait le vidéo –
« Ah oui ? » Jack relève la tête, un sourire aux lèvres.
« Tu as perdu ton alliance » remarque-t-elle. Elle bouge la tête. « Rien. Ce n’est rien. On a juste – on s’est perdu de vue »
Il acquiesce et il doit penser à cette pièce, murs verts et vitrée, quand il demande : « Tu crois qu’il est heureux, maintenant ? »
« Peut-être » dit-elle, hausse les épaules. « Il est où il est sensé être, je suppose »
Le vent est frais. Il prend sa main dans la sienne. Elle cligne des yeux trop souvent.
(tu mérites leur confiance, avait dit Jacob)
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« L’humanité te perds » avait dit Ben un soir, comme s’il annonçait la météo.
« Quoi ? »
« Tu devrais le savoir maintenant, Dr. Burke, nous sommes tout ce qu’ils leur reste »
Sa main tremble – elle se coupe avec du verre.
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« Tu es Juliet Burke, tu es Juliet Burke, tu es Juliet Burke… »
Si tu le dis trop souvent, ça n’a plus de sens.
Elle se demande si elle a réellement une sœur quelque part.
Ça n’a pas d’importance –
(« ça n’a pas d’importance qui nous étions » et ils avaient dit son nom)
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Si tu restes ici assez longtemps –
C’est assez pour rendre une fille folle –
(suis-tu le chemin de briques jaunes ou tombes-tu dans le trou du lapin ?)
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Ils parlent de guerre, de guerres de paix et les autres.
« Je n’ai pas ma place ici » murmure-t-elle.
Ben prend son poignet entre ses mains ; elle s’éloigne.
« Bien sur que oui. »
« Tu nous ramèneras notre futur »
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Quand elle voit Charlie elle ne peut s’empêcher d’imaginer une corde autour de son cou.
Ethan était un très bon chirurgien.
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Elle a presque eu la chance d’avoir une petite fille, une fois.
C’est drôle ce que la biologie a à dire dans ce genre de choses.
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Les derniers mots qu’il lui dit en tant que son mari sont très simple : « Je ne suis pas ici pour te sauver »
Elle lance un cadre sur le mur.
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When you’re alone and life is making you lonely you can always go – downtown.
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Jack l’entraîne dans la jungle ; il garde la tête basse, son cou brûlé par le soleil.
« Vas-tu me tuer, Jack ? » demande-t-elle (si ça aurait été dans une autre vie, elle lui aurait demandé de lui passer le sucre, de la même façon – merci, mon cher)
Il la regarde. « Je vais te laisser ici » lui lance-t-il.
« Tu peux retourner avec les tiens, maintenant » dit-il, les veines de son cou se démarquant légèrement.
Les nuages disparaissent, tu vois le soleil ?
« Oh Jack » dit-elle, et de très loin, un cri résonne. « Ils sont déjà là »
Et il court, branches se brisant sur son passage.
Elle s’adosse contre un arbre ; elle attend.
Un coup de feu retentit, au loin.
Ça a commencé.
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Le gazon est mouillé entre ses genoux.
« Tu es Juliet Burke, tu es Juliet Burke, tu es Juliet Burke… »
Les enfants rient.
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FIN